Climatologie : le bilan hydrique.
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montrait combien la visibilité des signes révélateurs
était tributaire de l'humidité présente dans le sol.
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L'exemple ci-après en constitue une bonne illustration.
Les variations du niveau de la nappe phréatique
à Gémozac CM, en 1998-1999.
(Nous faisons commencer l'année hydrique au
1er Novembre)
La grande remontée annuelle a commencé début
Novembre et s'est poursuivie jusqu'en fin Février. Elle a toutefois
été insuffisante pour
reconstituer complètement les
réserves hydriques. Courbe rouge. Aucun indice n'est visible dans
des sols saturés d'eau en surface.
De Mars à la mi-Avril,
un régime anticyclonique maintient un temps sec et ensoleillé.
Absence de pluie, températures diurnes élevées :
le
niveau de la nappe phréatique redescend en suivant une décroissance
parfaitement exponentielle. Fin Avril les graminées |
Une question est souvent
posée : "Quelles sont les périodes les plus favorables aux prospections
aériennes ?"
Cela dépend bien sûr des années, mais
on peut résumer les observation moyennes sous forme d'un diagramme
:
On remarque les
remontées de découvertes dues aux tempètes de Février,
mais surtout la grande période de maturation différentielle
des céréales, avec son paroxysme de la troisième
décade de Juin. Ces constatations ont été effectuées
sur une période de trente ans environs. Elles sont valables pour
le sud Poitou-Charentes. Mais qu'en est-il en fonction des années
? Là, des différences apparaissent, bien mises en évidence
par l'image suivante : |
Nota L'image est auto-explicite, à l'exception de la période 1977-1984 où la baisse des découvertes était due à l'absence du prospecteur, très souvent en voyages professionnels à l'étranger. L'extraordinaire sécheresse de Juin 1976 est ici particulièrement évidente. D'autres courbes peuvent présenter de l'intérêt : les période d'accumulation et de déperdition des réserves hydriques |
On voit nettement que la grande remontée annuelle ne s'effectue pas à date fixe, mais peut s'étaler en fonction des années, sur une période de 4 à 5 mois.
Cette courbe est très intéressante car elle constitue la démonstration évidente de la parfaite corrélation existante entre la sécheresse et l'apparition des indices archéologiques. Quand la sécheresse est élevée et que la végétation souffre, c'est là qu'elle traduit le mieux cette souffrance par des différences de taille, de coloration ou de jaunissement. Par ailleurs les années se suivent et ne se ressemblent absolument pas. Il est intéressant de montrer un groupe comparatif de courbes présentant des années caractéristiques extrêmes: |
1982 : Courbe en bleu foncé. Le niveau de la nappe phréatique monte jusqu'au moment ou il ne peut monter plus haut sans s'étaler à travers la campagne ! C'est une période de grandes inondations.
1988 : Courbe en bleu clair. Illustration parfaite d'un printemps et d'un été "pourris". On a le sentiment qu'il pleut tout le temps, même si c'est inexact. Mauvaise année pour les prospections !
1976 : Courbe jaune. L'année du siècle pour le prospecteur aérien, le cultivateur et le contribuable... Mais pas exactement pour les mêmes raisons !
1998 : Courbe rouge : Un début d'année
prometteur, avec de très bons résultats dès le mois
de mars. La remontée d'avril est venue compromettre ce bon départ
que l'amorce de sécheresse de mai semble
vouloir corriger. Mais
les résultats ne sont pas bons : il y a trop de réserves
d'eau et la végétation ne souffre absolument pas. D'ou des
champs de céréales aux reliefs et couleurs parfaitement
homogènes.
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