Sécurité et sauvegarde informatique
Station PC, sous Windows. J. Dassié
Le
disque dur d'un ordinateur, c'est la mémoire de notre apprentissage, de
notre progression, de tous nos efforts, de nos travaux et de nos
productions : textes, chiffres, plans, sons, images, donc de fichiers
en tous genres. Et c'est un effet cumulatif : lors de l'arrivée d'un
nouvel ordinateur, notre premier soin consistant à transférer nos
précieuses archives.
Qu'un "Enter" malencontreux, un virus,
la panne brutale d'un disque dur, la foudre ou que quelques programmes
exotiques mal bâtis puisse faire disparaître tout cela, c'est
dramatique !
Cela équivaut à des mois, voire des années d'efforts perdus, donc à une
catastrophe morale très sévère. Certains principes de base peuvent nous
protéger et pérenniser ainsi le lourd investissement en temps que nous
avons consacré à cette activité.
A nous de prévoir la sécurisation de ce patrimoine particulier.
Différentes méthodes et moyens existent et seront choisis en fonction
de la gravité de l'incident ou de l'accident informatique. Les méthodes
les plus courantes sont les suivantes :
-
Sauvegarde de la base de registres
-
Sauvegarde de répertoires et de fichiers
-
Sauvegarde de partitions
-
Sauvegarde de disques durs
Quelques principes directeurs :
Un
ordinateur comporte au moins un disque dur principal, supportant le
système d'exploitation et assurant un démarrage correct. Il est
généralement divisé en différentes partitions : la partition de
démarrage, souvent C: pouvant ne comporter que le système
d'exploitation, une seconde, D: consacrée aux programmes des
différentes applications installées et enfin une ou deux autres
accueillant les fichiers produits par les différents programmes. Les
amateurs d'images, de diaporamas, de films et de vidéos réserveront une
partition spéciale, plus grande, aux fichiers graphiques
gourmands d'espace.
NOTA IMPORTANT
Pour une fiabilité parfaite des images de partitions ou des clones : effectuer toujours avant,
une
commande :
"CHKDSK C: /F",
afin de corriger toutes les petites
anomalies de relations et d'adressage, toujours possibles après un
certain temps d'utilisation et l'installation de nouveaux programmes.
Sauvegarde de la base de registres : les points de restauration :
Pour
les petits incidents courants, Windows permet de créer des points de
restauration automatiques et journaliers, qui suffisent à résoudre bien
des anomalies de fonctionnement. Par exemple, lors d'un démarrage, nos
icones si amoureusement positionnées sur le bureau se révèlent être en
grand état de désordre… Ce sera du domaine des points de restauration
ou de petits logiciels spécialisés qui règleront cela d'un clic ! On
peut utiliser également l'excellent programme "ERUNT", qui permettra de lancer la retauration même de l'extérieur. Mais c'est
parfois plus grave et ces moyens simples ne suffisent plus...
Sauvegarde de répertoires et de fichiers
Des
fichiers particulièrement importants peuvent être spécifiquement
sauvegardés par copie sur une autre partition, voire sur un autre
disque dur ou même gravés sur un DVD-ROM. Ils pourraient même être
actualisés automatiquement (Syncback). Mais c'est une méthode par trop
sélective, longue et il est plus simple de sauvegarder directement la
partition qui les contient.
Sauvegarde par image d'une partition
Il
est remarquable de constater que, neuf fois sur dix (ou plus), c'est la
partition de démarrage (dite de « boot »), généralement C:\
qui nous cause des soucis... Comme c'est elle qui supporte le système
de démarrage et de gestion de l'ordinateur, la moindre anicroche s'y
répercute et c'est l'écran bleu (parfois tout noir...) du blocage.
L'ordinateur s'est transformé en un tas de ferraille totalement
insensible à nos objurgations !
Les programmes de
sauvegarde commerciaux, du genre Paragon Drive Backup ou Acronis True
Image permettent justement la création de ces images de partition. Ils
sont généralement beaucoup plus rapides que ceux incorporés à Windows
et permettent de créer très facilement (d'un clic !) un CD ou une clé
USB bootables (totalement indépendant du disque dur et de Windows),
donc toujours fonctionnel dans la majorité des cas, même si l'ordinateur refuse de booter.
Une
bonne précaution consiste à TOUJOURS lancer la commande CHKDSK C: /F,
avant de sauvegarder ou cloner quoi que ce soit (C: ou autre lettre de
partition, selon cas). Le CD créé lance le programme sans utiliser le
système interne d'exploitation et permet une restauration des
images de sauvegardes précédemment créées, immédiate, rapide et sûre.
Et
si la seule insertion d'un CD de sauvegarde suffit à redonner vie à
notre machine, quelle simplicité et quelle satisfaction ! La
restauration d'image a sauvé bien des situations gravissimes. Il est
recommandé de sauvegarder les images des partitions sur un autre disque dur…
Un second disque peut d'ailleurs être externe et amovible, sur un port
USB. Ce sera généralement le cas pour les ordinateurs portables.
Sauvegarde par clonage
Une précaution élémentaire de sécurité consistera à avoir un second disque dur identique au premier,
dont il sera le clone absolu. En cas d'incident très grave sur le
premier, il suffira de modifier l'ordre de boot dans le BIOS et tout
refonctionnera immédiatement. La création d'un clone est extrêmement
facile avec un programme de sauvegarde du genre « Acronis True
Image Home ». Ce clone sera actualisé automatiquement, tous les
jours, à l'aide de
SYNCBACKPRO. Il peut être interne ou externe (USB). C'est une
opération très sûre, qui s'effectue en tache de fond, et l'on ne s'en
rendra absolument pas compte.
Actualisation journalière
L'actualisation régulière des fichiers que nous produisons, les .doc,
les .xls, les .cdr, la messagerie, les fichiers graphiques, les videos
etc devra s'effectuer par copie journalière automatique et incrémentale dans les répertoires correspondants du ou des clones. Un programme spécialisé dans la synchronisation des répertoires assurera sans problème la programmation journalière et la réalisation de cette copie pour chaque fichier modifié.
Si on a besoin d'utiliser le HD principal en panne : on peut recloner sur lui et tout
retrouver à jour, ou, au pire, comme la veille !
Un exemple de ce type de programmes est " SyncBack", officiel et gratuit, que l'on peut trouver là :
Connaissance des moyens de sauvegarde
Avoir des programmes de sauvegarde très fiables, actualisés, bien documentés et dont on saura parfaitement se servir.
Ce n'est pas au moment de la panique totale qu'il faudra les découvrir
! Ceci est également valable pour la création des CD bootables ainsi
que pour les manipulations du BIOS. Il faudra absolument faire des répétitions périodiques des procédures de sauvegarde afin de pouvoir les appliquer sans hésitation le moment venu.
Restauration d'une image de la partition principale.
En résumé, les points de restauration seront réservés aux petits incidents.
A l'étape plus sérieuse, des programmes qui se bloquent ou ne
fonctionnent plus, la restauration d'image résoudra souvent les
problèmes. Et dans les cas graves (l'ordinateur ne veut plus démarrer),
l'activation d'un clone comme 1er disque de boot, via le BIOS,
constituera souvent la solution radicale la plus rapide !
Il ne restera plus qu'a cloner le nouveau disque principal fonctionnel,
sur celui en panne pour le régénérer, sauf très rares cas de
panne matérielle : électronique défectueuse ou moteur bloqué.
NOTA TECHNIQUE Conséquences d'une restauration de partition qui échouerait.
Il
faut savoir et se souvenir en permanence que les lettres sont
attribuées aux différentes partitions par les systèmes d'exploitation,
selon des lois internes très précises. Ces attributions sont
automatiquement révisées à chaque modification de partition.
La restauration d'une image de sauvegarde commençant par l'effacement
de la partition à remplacer. En cas d'échec toujours possible en
informatique, au redémarrage , le système s'en aperçoit et RÉAFFECTE
les lettres de partition en fonction de la nouvelle donne qu'on lui
propose. On se retrouve avec un aspect normal des partitions C:, D:
etc. Mais du fait qu'une partition a disparu, toutes les autres ont été décalées,
si bien que la C:\ actuelle n'est autre que l'ancienne D:\ ! Et si vous
vous obstinez à recommencer la restauration de C: en C:\, vous allez
détruire à votre insu l'ancienne partition D... ce qui n'est pas le but
recherché !
Solution de ce problème
: Dans ce cas concret, il faut restaurer l'images de C: dans la zone
libre apparue, et non pas dans la partition C:, qui reprendra
automatiquement son nom originel de D:\ après le succès de l'opération.
Importance du label
Le
seul élément d'identification parfaitement stable d'un disque dur et de
ses partitions sont les labels. On l'aura imposé à chaque partition,
dans chaque disque dur de l'ordinateur. Il sera prudent d'utiliser pour
le label un codage numérique a 3 chiffres, suivi d'un court texte
mémotechnique, le tout ne dépassant pas 11 caractères (FAT ) ou 32
(NTFS). Ce code pourrait être à 3 chiffres, du genre :
1 er chiffre = Rang de l'ordinateur (si on en a plusieurs, autrement 1)
2 ème chiffre = Rang du disque dur dans l'ordinateur
3 ème chiffre = Rang de la partition dans le disque.
Label « 324-PHOTOS » se lit : Ordinateur N° 3, disque dur N° 2, partition n° 4, Fichiers graphiques.
Attention cependant, après un clonage, les partitions du disque cible auront les mêmes labels que celles du disque source. Si vous souhaitez conserver la connaissance précise de vos disques et de l'identité de leurs partitions, rectifiez les labels
aussitôt après le clonage. Cela s'effectue avec DISKMGMT-Propriétés
sans la moindre difficulté. Il sera prudent, quand tout sera en ordre,
de faire et d'imprimer une copie d'écran. On s'y retrouve bien mieux.
Rassurez-vous : une erreur de label n'a aucune incidence sur le
fonctionnement.
NOTA Le clonage est une possibilité offerte en particulier par Acronis
True Image Home. Il permet de faire une copie intégrale et bootable du
disque principal. C'est un excellent programme, très fiable et intuitif
pour l'utilisateur débutant. Son coût reste extrêmement modéré.
En résumé :
Pour l'amateur d'informatique peu familier de la technique, voici un résumé simple.
Avoir au moins 2, sinon 3 disques durs internes, les 2 autres étant clones du principal.
On peut égalemnt cloner sur des disques durs amovibles USB. Le
clone sera créé par un logiciel spécialisé : Acronis ou Paragon,
permettant de créer automatiquement un CD-ROM, une clé ou une carte de
boot. Ces CD-ROM, clé USB (même une carte mémoire SD convient et peut
booter) effectueront clonages, créations et restaurations d'images,
même si le HD principal ne boote plus. Le clone sera actualisé
journellement (ou plus), automatiquement, par un logiciel du genre
Syncback permettant la programmation des actualisations incrémentales,
automatiques, s'effectuant en tache de fond, donc totalement
transparentes et invisibles pour l'utilisateur.
Dernière remarque
: Les forums sont pleins de messages angoissés de personnes ayant
scrupuleusement créé UNE SEULE SAUVEGARDE.. et le jour de la grosse
carafe, CETTE sauvegarde, justement, refuse tout services... D'ou ma suggestion d'avoir plusieurs clones de son principal.
Rappel de précautions indispensables
Après un clonage, se souvenir des points suivants :
1° Il faut reconstituer aussitôt les labels originaux du disque recevant le clone, car il a hérité de ceux du disque source.
2° On est souvent
tenté de passer un disque dur d'un ordinateur vers un second
ordinateur, identique, afin de retrouver son environnement familier
sans installation lourde.
Attention : ceci entraînera souvent une demande de
réactivation de la part des programmes Windows et Office, généralement
acceptée, si elle est peu fréquente.
Maximiser ses chances en faisant PLUSIEURS SAUVEGARDES !