Tout
l'efficacité de l'archéologie aérienne naît
d'une vision globale autorisant la perception des traces rémanentes
d'actions anthropiques lointaines dans le temps. C'est parce que l'observateur
se trouve placé en un point bien particulier
dans l'espace, qu'il peut remarquer les traces archéologiques. En d'autre
termes, l'une des données du problème se résume
à une perpétuelle recherche de ces points de vue privilégiés,
autorisant de nouvelles découvertes.
Ceci
implique une mobilité de l'observateur dans les
trois dimensions, et l'un des meilleurs moyens, pratique et réaliste,
consiste à utiliser un avion !
Le terrain de Pons-Avy, en Charente Maritime.
Plate-forme accueillante, notre base
de départ depuis de longues décennies... © J.
Dassié.
Une vieille
sentence qui traîne sur les terrains (à moins qu'elle
ne soit tout juste inventée...) dit que "le meilleur avion,
c'est celui dont on dispose !". Rien ne sert de décrire l'avion
idéal, si on ne peut l'obtenir... Le
prospecteur aérien utilisera pratiquement toujours un avion
de tourisme loué à l'aéro-club du coin. La France
est un pays de très vieille tradition aéronautique et
on trouve toujours un aérodrome convenable à quelques
dizaines de kilomètres (le territoire métropolitain
en compte 400 environ). Il existe deux types principaux d'appareils
: ceux à ailes hautes et ceux à ailes basses. Sans prendre
part à une vieille querelle, nous préférons personnellement
les appareils à ailes basses, dont l'aile s'efface pendant
le virage, et dont sa capacité d'effet de sol adoucit bien
des atterrissages...
Préparatifs du départ
en mission de prospection aérienne, Jacques Dassié, sur
DR 400.
L'avion-type sera
un monoplan à ailes basses, propulsé par un moteur flat-four
de 100 à 125 CV. Ce sera un tri-quadriplaces autorisant des ralliements
rapides à 200 Km/h et une prospection confortable vers 150 Km/h.
Un bon exemple de ce type d'appareils est donné par le Jodel
Robin, type DR 400. Le cockpit fermé et la climatisation
autorisent des prospections hivernales dans de bonnes conditions de
confort. Le plexiglas altère légèrement le "piqué"
des photographies mais la définition reste largement suffisante
pour notre usage. Toutes nos images en témoignent.
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